Les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art inscrit à l’UNESCO
L’UNESCO a inscrit le 16 décembre 2020 les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette inscription met en valeur une tradition vivante emblématique de l’Arc jurassien franco-suisse.
La candidature a été considérée comme exemplaire par l’UNESCO pour la sensibilisation à l’importance du patrimoine culturel immatériel dans un espace transfrontalier.
Le 15e Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a décidé le 16 décembre 2020 d’inscrire les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art sur sa Liste représentative.
Les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art comprennent l’artisanat horloger situé le long de l’Arc jurassien de Genève à Schaffhouse, de Bienne à Besançon mais aussi la fabrication d’automates et de boîtes à musique, caractéristique de la région de Sainte-Croix. A la croisée des sciences, des arts et de la technique, ces savoir-faire conjuguent des compétences individuelles et collectives, théoriques et pratiques, dans le domaine de la mécanique et de la micromécanique.
Dans cet espace franco-suisse, une grande diversité d’artisans, d’entreprises, d’écoles, de musées et d’associations valorisent et transmettent ces techniques manuelles à la fois traditionnelles et tournées vers l’innovation. Partant d’une fonction économique, elles ont aussi façonné la réalité sociale quotidienne des régions concernées.
Les fleurons de l’industrie horlogère française se retrouvent ainsi sur quelques kilomètres.
La maison Emile Péquignet de Morteau a ouvert un magasin au centre-ville de Besançon
Depuis 1888, Berthet Horlogerie, installé à Villers-le-Lac perpétue un savoir-faire unique. Spécialisé à l’origine dans la fabrication de montres de poche, Berthet a développé au fil des années une large collection de montres équipée de grands mouvements mécaniques
Et enfin aux Fins… le groupe TWC Clyda assure la conception des modèles griffés Clyda, Berenice, Zadig et Voltaire, Christian Lacroix, Jean-Paul Gaultier…
Besançon, capitale du temps et du luxe
Terre traditionnelle de l’horlogerie française, Besançon poursuit sa mue avant-gardiste et innovante dans un domaine de pointe où elle excelle depuis plus de 200 ans.
Un savoir-faire unique qui se perpétue génération après génération, épousant les évolutions technologiques phares de son époque. Aujourd’hui, la capitale horlogère garde un pouvoir d’attractivité certain grâce à une synergie de compétences autour de l’horlogerie. Et ce n’est pas une coïncidence si des marques prestigieuses s’implantent ou se développent dans la capitale comtoise pour y installer leur centre de SAV et de services (Swatch Group France, Breitling, Audemars Piguet), mener leurs projets et pour inventer les montres de demain.
Basé à Besançon, les actions menées par le comité professionnel Francéclat couvrent les filières de l’horlogerie, de la bijouterie-joaillerie et des arts de la table et l’ensemble du cycle de vie du produit, de la fabrication à la distribution. Elles sont articulées autour de 3 axes : développement des connaissances et savoir-faire, développement France et développement international.
Inspiration d’excellence
Aujourd’hui, de nombreuses grandes marques horlogères et d’accessoires du luxe ont trouvé à Besançon le cadre propice à leur développement.
AUDEMARS PIGUET
Historiquement, Audemars Piguet a choisi Besançon pour implanter son Centre Européen de Service pour l’entretien des montres issues de la prestigieuse manufacture horlogère suisse.
Designer, concepteur et développeur horloger, c’est ainsi que se définit ce bisontin. La marque M. Benjamin propose des montres exclusives dans lesquelles sont consacrées l’excellence mécanique, la beauté des formes et l’exigence des matières. Un partenariat avec la prestigieuse marque américaine Jacob&Co est un vrai cap franchi en termes de volume et de notoriété pour Benjamin Muller, qui déjà, travaille sur de nouveaux concepts.
En 1995, la prestigieuse marque suisse a choisi Besançon pour installer son service après vente européen, ainsi qu’un centre de formation pour les futurs horlogers Breitling. En 2012, la société confirme son implantation en construisant un bâtiment ultramoderne sur la technopole TEMIS.
Depuis près de 30 ans, le Groupe DECAYEUX STI fournit les grands noms de la maroquinerie ; ils représentent encore l’essentiel de l’activité et les marchés du luxe représentent près de 40% du chiffre d’affaires du Groupe. En reprenant TECHLAM et en installant DECAYEUX LUXE à Besançon, le Groupe élargit sa clientèle en se positionnant sur le secteur de la bijouterie et de l’horlogerie.
C’est depuis 1857 que la maison Dodane est le fournisseur officiel de l’état-major de l’armée de l’air française ainsi que de nombreux pilotes dans le monde entier.
Aujourd’hui, la cinquième génération continue à fournir les flottes aéronautiques de nombreuses armées dans le monde. Les développements techniques très poussés des chronographes de bord ont donné une qualité et une authenticité uniques aux montres et chronographes de poignet Dodane type 21, reconnus par les professionnels comme des instruments irremplaçables.
Créateur et sous-traitant en joaillerie, EBS BIJOUX réalise des pièces de commande, à l’unité ou en série. Bijoutiers depuis 4 générations, l’entreprise associe la tradition du savoir-faire et la haute technologie pour fournir à ses clients des prestations hautement qualitatives et très compétitives. Avec une cinquantaine d’artisans passionnés (joaillers, créateurs, bijoutiers, sertisseurs, polisseurs et graveurs), EBS BIJOUX travaille avec les grandes maisons de joaillerie et les marques de luxe.
Implantée depuis 2000 à Besançon, la filiale française de distribution de la marque espagnole assure la vente annuelle de près d’1 millions de montres ! Chronométreur officiel du Tour de France, Festina a également développé dans la capitale de l’horlogerie française, son service après-vente européen.
Dernière manufacture française à perpétuer le savoir-faire des frères MAYET de Morbier dans le Jura, qui en 1660 inventèrent et perfectionnèrent le mouvement d’horloge mécanique dit cage-fer.
La Manufacture Vuillemin perpétue la tradition et développe de nouvelles collections d’horloges.
Les bruissements du tic-tac restent les mêmes, mais la comtoise s’habille de nouvelles couleurs, et revêt de nouveaux habits.
Créé il y a 70 ans à Besançon, le spécialiste français de la vente à distance de montres et de bijoux compte plus de 600 salariés spécialisés dans la fabrication, l’expertise, la réparation, la commercialisation de plus de 4 000 références !
Un savoir-faire français reconnu qui a, au fil des années, donné naissance à de nombreux bijoux et montres d’exception dans les ateliers de Besançon.
En juin 2016, pour les soixante ans de l’entreprise familiale, Réparalux lance la marque HD avec la HD1 éditée en deux cents exemplaires. Deux autres modèles seront proposés en octobre de cette même année. Pour créer ces montres, Julien Humbert-Droz puise notamment dans le stock de mouvements France Ébauches constitué par son grand-père. Il restaure les mouvements et les réassemble.
À la recherche du cœur de la montre, l’horloger rencontre la manufacture suisse La Joux-Perret et lui demande des mouvements en pièces détachées. En quelques semaines, les deux entreprises formalisent une coopération inédite entre la France et la Suisse.
Réparalux est ainsi le seul horloger français à monter en France des mouvements suisses.
Mécanisme parfois oublié, l’horloge traditionnelle reste pourtant une pièce importante du patrimoine des communes. Il est important de la conserver ou de la restaurer dans les règles de l’art. De leur fabrication jusqu’au milieu du siècle dernier, en passant par leur transformation en système électromécanique, cette entreprise est une des plus reconnues dans leur restauration.
La mise au point du moteur au silicium pour équiper les montres à quartz et connectées, puis son industrialisation, auront pris vingt ans.
Le moteur électrostatique au silicium de SILMACH utilise la technologie des MEMS (Micro-electromechanical systems) et simplifie de manière drastique l’architecture du mouvement à quartz. Plus compact avec un gain en volume de 50 %, plus puissant et offrant davantage de fonctionnalités que son prédécesseur, il marie les technologies du silicium du XXIe siècle et celles des microtechniques du XIXe siècle.
SFM – Société Française de Manufacture en joaillerie – se positionne comme l’un des principaux acteurs de la bijouterie – joaillerie et met au service de ses clients les meilleures garanties de qualité et de professionnalisme propres à l’excellence de la fabrication française.
Philippe Bérard parie désormais sur des collections plus haut de gamme. La société s’est associée avec la marque Certus Paris, et plusieurs créations ont déjà été réalisées. C’est en s’inspirant de grands monuments parisiens que la société s’appuie sur la notoriété de la France.
En 2015, SMB a conclu un accord d’exploitation de la marque mythique LIP pour deux grandes collections : la collection historique (modèles de Gaulle, Churchill, Himalaya, T18, Mermoz, Herzog…) et les modèles design (avec les célèbres boutons poussoirs de couleur) de Roger Tallon et Michel Boyer.
Très bien implantée chez les HBJO depuis de nombreuses années, la société TRENDY ELEMENTS dessine et fabrique ses propres marques et distribue des produits sous licence, toujours dans le même esprit qualitatif.
Fabricant et créateur de montres et d’horloges comtoises contemporaines, Philippe Labru affiche clairement son attachement à la ville de Besançon avec sa devise latine.
Sans oublier des créations monumentales : deux horloges accrochées sur le musée du Temps et un modèle de six tonnes qui marque le temps de la nouvelle gare TGV Besançon – Franche-Comté et une autre en plein coeur de Tokyo sur le fronton du concept store Viabus Stop.
La marque horlogère porte les initiales de son fondateur : Xavier Rousset.
Cet ingénieur en mécanique, passé par les grandes maisons horlogères suisses a décidé de maîtriser son temps. Il collabore avec des artistes des métiers d’art pour chaque collection
réalisée. La première montre utilise le quetzal, l’oiseau sacré des Mayas, symbole de liberté. Il a été créé et réalisé par la marqueteuse Rose Saneuil, selon sa propre technique de marqueterie multi-matières.
Les artisans de la Maison Jean Rousseau exécutent toujours à la main chaque bracelet-montre, ceinture, ou articles de maroquinerie, dans la pure tradition d’un savoir-faire perpétué de génération en génération, comme l’incarne par exemple, le « coupé sellier ».
L‘héritage revendiqué de SIBRA est constitué d‘excellence et d‘originalité. Un mélange de savoir-faire manuel et d‘innovation perpétuelle, un artisanat de haute technologie toujours en mouvement. La manufacture crée des bracelets de montre en cuir, simples composants et tout à la fois liens exceptionnels, qui rendent hommage aux œuvres des horlogers.
Cœur de métier de ROCHET Group le bracelet montre représente l’ADN de la marque depuis plus de 100 ans. Spécialiste de la bijouterie depuis les années 50, l’entreprise fut la première marque à lancer une ligne complète de bijoux homme en matériaux alternatifs (acier, carbone, céramique) dès les années 2000.
Créé en 1987, le Groupe IMI est un groupe industriel et familial composé de 5 sociétés.
Intégrateur de technologie pour le luxe, le groupe IMI fabrique des composants pour l’horlogerie, la joaillerie et les industries de pointe. IMI accompagne les plus beaux projets, de l’élaboration à la fabrication de pièces d’exceptions.
Supmicrotech-ENSMM (Ecole Nationale de Mécanique et Microtechniques) propose en collaboration avec le Centre de Formation des Apprentis de l’Industrie (CFAI) Sud Franche-Comté, l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM), et l’Institut régional des Techniques d’Ingénieurs de l’Industrie (ITII), une formation par apprentissage délivrant le diplôme d’ingénieur, spécialité Microtechniques et Design dans le luxe et la précision.
L’AFPA propose 4 cursus de formation dans le domaine de l’horlogerie. Deux modules sont dédiés au métier d’horloger réparateur et deux autres à celui de technicien horloger.
Le lycée Jules Haag spécialiste des microtechniques
Le lycée Jules Haag de Besançon propose plusieurs formations microtechniques en lien direct avec l’horlogerie, avec en premier lieu le Baccalauréat STI Microtechniques, puis les BTS CIM (Conception et Industrialisation en Microtechniques) et MAI (Mécanique et Automatismes Industriels).
Très réputé dans le domaine de l’horlogerie également, le lycée Edgar Faure de Morteau est à la tête d’un réseau d’écoles de formation en horlogerie depuis 2008. Sa filière horlogerie comprend un CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle), un Brevet des Métiers d’Art (BMA) et un Diplôme des Métiers d’Art (DMA). Un partenariat avec le GRETA (Groupement d’Etablissements Publics) du Haut-Doubs, permet également la formation des adultes avec à la clé l’obtention d’un CAP transfrontalier.